Quelques petites phrases entendues au décours de repas…
« Le ketchup c’est un légume »
« Manger 5 fruits et légumes par jour ce n’est pas possible »
« Dans l’ice tea pêche, il y a des pêches »
Dans nos pays développés, le paradoxe s’est installé depuis quelques années : l’incidence de l’obésité ne cesse de croître.
« En France, 17 % de la population adulte est obèse (Indice de Masse Corporelle IMC≥30 kg/m²), ce qui représente plus de 8 millions de personnes.
Maladie chronique évolutive allant de l’obésité simple à l’obésité sévère et/ou complexe, elle est un facteur de risque majeur pour les pathologies les plus fréquentes (maladies cardio-vasculaires, respiratoires, articulaires, diabète de type 2,) mais aussi elle augmente de risque de certains cancers.
Les conséquences psychologiques et sociales, comme la mésestime de soi, la dépression, la stigmatisation, sont bien établies et délétères. » (Source : Ministère de la Santé et des Solidarités).
Chez l’enfant, malgré une stabilisation depuis 2006, la prévalence du surpoids et de l’obésité chez l’enfant et l’adolescent reste trop élevée : 12 % des enfants de grande section de maternelle étaient en surcharge pondérale (IMC≥25 kg/m²) et 3,5 % étaient obèses (IMC≥30 kg/m²) en 2013.
Ces chiffres augmentent régulièrement avec l’âge et parmi les enfants en surcharge pondérale ou obèses à l'âge de 6 ans, près de 1 sur 2 le reste en classe de troisième (Source : ameli.fr, Janvier 2021).
La « malbouffe » se répand et les facteurs qui en sont à l’origine sont multiples : cherté des fruits et légumes, disponibilité moindre des parents en face d’une pléthore de produits manufacturés immédiatement accessibles entre autres, inégalités sociales en développement mais aussi publicités orientées vers le toujours plus sucré car le plus attractif et aussi le plus addictif.
Et pourtant les documents et les émissions dédiées à la nutrition se développent mais rien n’y fait.
D’où l’idée de s’adresser directement à l’adulte de demain et d’éduquer les enfants.
Pourquoi ne pas mettre au centre de nos préoccupations l’enfant comme ambassadeur de l’hygiène alimentaire ? L’alimentation des 3-12 ans est importante pour un bon développement. C’est également durant cette période que l’enfant va acquérir une partie de ses futures habitudes alimentaires.
Quel rôle pour le Rotary ?
Le rôle du Rotary est de se projeter dans l’avenir et donc en ciblant ce public malléable et réceptif que sont les enfants, il peut diffuser les principes d’une bonne hygiène alimentaire et atteindre ainsi les parents.
L’enfant c’est le citoyen de demain et l’éduquer tôt dans l’enfance à consommer sainement s’inscrit dans le tryptique:
- Consommation
- Information
- Communication
Ce tryptique résume le rôle indispensable des parents, car plus que jamais il faut lutter contre les « fake news » de la publicité qui conduisent à une consommation compulsive de boissons sucrés et de plats préparés (faciles à acheter et à réchauffer) mais dépourvus de qualités nutritives.
Une bonne éducation en matière alimentaire rejoint la prévention contre les attitudes addictives dans tous les domaines et revêt un intérêt majeur de santé publique pour prévenir à l’âge adulte l’obésité, le cancer, l’hypertension et le diabète dont on connaît depuis des décennies les liens avec certains aliments.
LES OBJECTIFS
Acquérir les bases d’une alimentation équilibrée :
Connaître la teneur des aliments en glucides, lipides et protides ainsi que les pourcentages à respecter pour une bonne assimilation.
Une bonne alimentation fournit à l'organisme les nutriments essentiels : fluide, acides aminés essentiels des protéines, acides gras, vitamines, minéraux, et suffisamment de calories.