Grace à Jean-Louis Cuq membre du club, Président Honoraire de l’Université de Montpellier et Docteur es sciences nous avons pu entrer en contact avec ce Centre que j’ai eu la chance de visiter. Visite passionnante, très instructive car pleine de découvertes.

Le Centre Spatial universitaire de Montpellier est défini par son directeur Laurent Dusseau comme une petite agence spatiale au sein de l’Université créée dans un objectif de formation.

C’est un centre européen de référence ayant pour objectif de développer et rassembler des moyens et des compétences en ingénierie, production, opération, test et applications de nano satellites impliquant des étudiants pour favoriser le développement économique régional, l’innovation et répondre aux besoins de formation dans le domaine spatial.

Crée en 2011 par le conseil d’administration de l’Université de Montpellier 2 le CSUM est une plateforme technologique Il est le leader français dans le développement et le lancement de nano satellites étudiants.

Le Centre Spatial Universitaire de l’Université de Montpellier a pour missions de :

• développer des projets de nano satellites en impliquant autant que possible des élèves et étudiants dans le cadre de leur stage et/ou projet tout en contribuant à la recherche scientifique et technologique. 
• promouvoir la diffusion et la valorisation des savoirs à travers le développement de l'innovation, le transfert de technologies et l’offre de services. 
• rapprocher le monde académique et le monde industriel et favoriser ainsi l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. 
• structurer, coordonner et animer la filière des nano satellites en France et faciliter la concertation entre ses acteurs. 

L’ambition est de réunir sous un même toit des acteurs, des projets, de la recherche, de l’industrie et tous les équipements bord et sol pour le développement des nano satellites.

En 2017 ROBUSTA-1B devient le deuxième nano satellite français en orbite après son lancement sur la fusée indienne PSLV. Plus de 50 étudiants ont participé à sa conception. Ce satellite est toujours opérationnel.

En 2019 MTCube troisième satellite du CSUM  est lancé à bord de la fusée russe SOYOUZ. Dans le même temps le projet MTCube 2 est lancé pour le compte de l’agence spatiale européenne (ESA), sa mission consiste à mesurer les effets des radiations sur des mémoires en technologie avancées.

Cette même année la licence professionnelle Assemblage intégration et test (LPRO AIT –bac +3) est créée ; c’est une formation unique en France ouverte à l’IUT de Nîmes.

En 2020 le CSUM est à l’origine du Diplôme d’Etablissement de développement des Systèmes spatiaux (DE DSS)  formation spatiale universitaire ouverte à l’école Polytech de Montpellier

En 2021 le DE  DSS devient un mastere (Bac +6) labellisé par la conférence des grandes écoles. Il s’adresse à des ingénieurs ou titulaires d’un master et diplômés dans des filières telles que l’électronique, la mécanique, les matériaux, l’informatique. 

Il faut savoir que les futurs cadres des agences spatiales de Djibouti et du Sénégal sont formés à l’université de Montpellier.

En 2022 mais développé depuis 2017 avec la participation de 40 étudiants et en collaboration avec le CERN (laboratoire européen pour la physique des particules)  le nano satellite CELESTA a été  lancé en juillet 2022, et a rempli sa mission

Un nano satellite pèse entre 1 et 50 kg, il permet à bas  coût d’effectuer de la démonstration technologique en vol et d’embarquer un instrument scientifique appelé « charge utile » dans un cube de 10cm de côté dit une unité. Il peut se décliner pour former des nano satellites de 3U, 6U et 12U.

La technologie de ces nano satellites appartient  à l’Université e Montpellier et est donc 100% française.

Le centre d’études et de recherche de Djibouti (CERD) a des stations météorologiques installées sur le territoire et mesure des données de pluviométrie, climatologies, crues permettant d’évaluer le niveau de précipitations de pluie, de vent de calculer la température, de contrôler le niveau de l’eau de l’oued d’Ambouli.

Dix étudiants sont en formation à l’Université de Montpellier : cinq en LPRO AIT et cinq en Mastere qui développent la mission HYDROSAT dont l’objectif est de répondre à la demande du CERD en terme de collecte de données.

La mission prévoit en 2023 le lancement de deux CUBSats

Le Ministère de l’Enseignement supérieur  de la recherche et de l’Innovation du Sénégal (MESRI-SN) a passé un accord de collaboration avec le CSUM pour la formation académique de 10 étudiants qui doit conduire à doter le Sénégal de sa propre capacité d’accès  à l’espace.

Ce programme a aussi pour but de travailler sur les conditions climatiques et de contrôler le niveau d’eau dans les fleuves. 

Le MESRI-SN et le CSUM proposent de transmettre ces données dans le cadre d’une mission de télécom basée sur la plateforme nano satellite ROBUSTA-1U

Fin 2020 Le comité scientifique de la Fondation Van Allen a lancé un appel à idée afin de pouvoir faire émerger des projets innovants pour l’utilisation de nano satellites.

Ce premier projet  concerne la Méditerranée, et en particulier la détection des déchets et pollutions présents dans ses eaux

Dans ce cadre la proposition fin Aout 2021 de Romain Jatiaut directeur du laboratoire de Perpignan CEFREM a été sélectionnée.

Ce laboratoire est spécialisé dans l’identification  des flux de plastiques en  mer Méditerranée et l’étude porte sur la mise en place d’une instrumentation permettant de détecter ces déchets plastiques. Les premiers résultats sont très encourageants.

Trois autres projets ont été retenus. Le 1er projet, dénommé « CAPTAIN » est porté par l’Université de Barcelone. L’étude repose sur le développement d’une bouée, immergée ou flottante, abritant des capteurs capables d’effectuer des mesures sur les déchets marins. Viennent ensuite « PLASSEA » de l’Université de Lisbonne, et « RIMOSA » de l’Université du Michigan. Ce dernier est à l’origine d’une solution de détection originale basée sur l’acquisition de données radars. L’instrument ASCAT embarqué sur les satellites météorologiques européens en orbite polaire (Metop), permettrait la rapide réalisation de tests poussés.

Jean-Claude GAYSSOT Président de la FVA, ancien ministre

Philippe AUGÉ Président de l’Université de Montpellier

Laurent DUSSEAU Directeur de la FVA et du CSUM

 Claudie HAIGNERÉ Marraine de la FVA, astronaute  

L’équipe actuelle du CSUM d’une trentaine de membres accueille et encadre des étudiants français et internationaux de Bac +2  à Bac+8 dans le cadre de projets ou de stages.

Le directeur du CSUM, Laurent Dusseau professeur à l’Université de Montpellier et chercheur de l’institut électronique et des systèmes, nous a présenté une conférence passionnante et le RC Montpellier  a décidé de devenir membre des amis de la Fondation VAN ALLEN.

Nous en sommes très fiers car le Logo du RC Montpellier figure maintenant sur le mur des mécènes du CSUM.

Peut être… un jour… un satellite partira avec le logo du Rotary peint sur sa carrosserie !

Ce serait, pour nous, une extraordinaire expérience.

 La fondation Van Allen soutient stratégiquement et financièrement la CSUM, depuis sa création fin 2012 : 200 stages étudiants ont été financés et  2,8 M€ ont été investis pour le centre et ses projets nano satellites

Marie-Françoise Chapuis

Pour la lettre du gouverneur

Un grand merci à Madame Isabelle Lagracie (directrice développement et mécénat)  qui a bien voulu m’aider pour l’élaboration de ce texte et à son assistante Clothilde Defour-Panegos qui m’a fourni toute la documentation dont j’avais besoin.