Depuis quelques années, l’utilisation de nouvelles technologies comme l’administration de laser à faible puissance, en préventif et/ou en curatif a représenté une avancée majeure dans la prise en charge de ces complications. L’application de laser à faible énergie s’avère efficace en raison de ses propriétés anti-inflammatoires, antalgiques et cicatrisantes. Son utilisation est maintenant généralisée dans la plupart des centres d’oncologie pédiatrique français, mais également à l’étranger (Canada, USA).
Une nouvelle approche, la photobiomodulation utilisant la technologie LED (diodes électroluminescentes), représente une nouvelle étape dans le traitement des mucites. Les LEDs sont des sources lumineuses froides qui agissent par des effets non thermiques dits de « photobiomodulation » au niveau des cellules. Elles délivrent des bandes étroites de lumières issues du spectre « visible » et infra-rouge du soleil : bleue, violette, verte, jaune, orange, rouge ou infra-rouge en fonction de la longueur d’onde. Chaque couleur a des effets sur certains types de cellules, et la dose utilisée est également importante. Les effets des différentes couleurs parfois se recoupent et d’autrefois se complètent d’où l’intérêt des associations de couleurs. Le mode d'action est très différent de celui des lasers qui agissent en général par action thermique pour détruire une cible. Les LEDs agissent par le biais de photorécepteurs membranaires sur des cibles intracellulaires telles que les mitochondries qui sont la source énergétique de la cellule.
L’utilisation de la technologie LED, déjà initiée dans le service d’oncologie pédiatrique du CHU de Toulouse, est l’objet de cette demande. Outre son efficacité, l’avantage de cette approche innovante présente d’autres avantages : moins de contraintes pour l’enfant par simplicité et rapidité d’administration, et de facto, diminution de la charge de travail des équipes infirmières.