L’accueil a été fabuleux et un an plus tard, cela a permis à mon club de se jumeler avec le club de Moscou. Cette découverte précoce de la dimension internationale du Rotary, c’est ce que je souhaite à tous nouveaux rotariens et les CIP sont un excellent moyen pour cela.
M-F : Je souhaiterais que tu nous parles du CIP France-Russie qui vient de fêter ses 25 ans et qui est un exemple de bon fonctionnement. En effet le Rotary existe en Russie depuis 1990 et le CIP depuis 1995, les actions sont remarquables dans tous les domaines et leur énumération nous permettra de comprendre tout ce qu’un CIP peut apporter.
B : la grande force des CIP est de réunir des rotariens plus particulièrement intéressés par les relations entre deux pays. Depuis 1995, ce réseau unissant de rotariens russes et français a permis de nombreuses actions. Tout d’abord, le CIP a aidé à créer des nouveaux clubs, des clubs contacts et a même participé à la création du 1er district russe. Régulièrement, le CIP France-Russie met en contact les rotariens souhaitant soit visiter des clubs russes ou français, soit organiser des voyages de clubs ou de district, soit soutenir les programmes jeunesse avec notamment les échanges de jeunes. Le CIP a été aussi un support à des actions de subventions mondiales de la Fondation Rotary. Le CIP a été à l’origine d’actions culturelles et je voudrais évoquer ici un exemple particulièrement symbolique : le concours « Regards croisés ». Ce concours sous le haut patronage des ambassades russe et française permet à des jeunes lycéens russes et français d’exprimer au travers de peintures, compositions photographiques et dessins, les représentations qu’ils ont de l’autre pays.
M-F : Pourrions-nous maintenant parler de ton rôle lors de cette pré convention en particulier à la Maison de l’amitié ?
B : La pré convention, comme tu l’as mentionné, a été un moment historique pour les CIP et j’ai été particulièrement honoré d’y participer en tant que modérateur de l’atelier sur la Méditerranée, modérateur de deux remises de charte mais aussi comme organisateur du stand CIP à la Maison de l’Amitié. A chaque Convention, la Maison de l’Amitié est un lieu privilégié pour échanger avec les différents participants. Bien que cette année la Convention était en mode virtuel, de nombreux visiteurs ont pu consulter les vidéos qui avaient été collectées pour exposer toutes les actions des CIP, mais aussi échanger sur le “chat“.
Les Rotariens asiatiques ont été particulièrement demandeurs d’informations.
M-F : Le RIP Holger Knaack nous a fait l’honneur et le plaisir de participer aux séances plénières et à différents ateliers de cette pré convention “Inter country commitees opening opportunities for peace“, peux-tu nous en parler ?
B : Le programme a été très dense avec bien sûr le RIP Holger Knaack, le Président du Conseil Exécutif des CIP, Cyril Noirtin et des représentants du Rotary International comme Fergall Mac Carty (responsable des programmes Paix pour le RI) mais aussi des intervenants comme Madame Boucharmaoui, Prix Nobel de la Paix en 2015 et Madame Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.
Les séances plénières et les ateliers avaient pour but de montrer comment les comités inter pays font partie de la culture de la paix que le Rotary International a choisie comme 4ième but depuis 1921 et comment les CIP contribuent au plan stratégique du Rotary et de la Fondation pour améliorer l'engagement des participants, accroître notre impact et étendre notre portée.
M-F : A cette occasion il y a eu également sous le patronage d’Holger Knaack la remise de charte de deux nouveaux CIP
B : Effectivement, lors de la Convention, 2 remises de charte ont été effectuées. Toutes les 2 étaient présidées par le RIP Holger Knaack et j’en étais le modérateur. Nous avons eu la remise de charte de France-Autriche et France-Grèce. J’étais particulièrement heureux de cette dernière création car la Grèce était le seul pays sur le pourtour méditerranéen avec lequel la France n’avait pas de CIP.
M-F : Enfin, et c’est un point très important, pouvons-nous parler de cet projet pour la paix en Méditerranée. Tu en avais parlé à l’Institute de Montpellier en 2017, tu en as reparlé à celui de Catane en 2019, pourquoi cette initiative de rassembler les pays du pourtour méditerranéen ? Où en est ce projet ? Et avec quels partenaires ?
B : Depuis la création du 1er CIP, en 1950, entre la France et l’Allemagne, les CIP se sont développés notamment sur le pourtour de la Méditerranée et ils sont sans cesse interpellés par la situation dans cette région du monde. Déjà, en 2015, le PDG Mohamed Ghamman, futur Président du conseil exécutif des CIP, nous alertait à la conférence à l’Unesco à Paris, sur ce challenge que représente la situation sur le pourtour méditerranéen.
Puis, en 2017, conjointement avec les représentants des districts de la partie occidentale de la Méditerranée, nous avons organisé un atelier à l’Institute de Montpellier, puis en 2019 à l’Institute de Catane et plus récemment des réunions avec les représentants du Rotaract Méditerranée.
Bien sûr, cette Méditerranée est « plurielle ». Les défis ne sont pas les mêmes dans sa partie est et dans sa partie ouest, dans sa partie sud et sa partie nord.
Bien sûr, les clubs et les districts de cette région ont déjà beaucoup fait, mais les défis sont toujours aussi nombreux : guerres, terrorisme, migrations, populations déplacées, enjeux environnementaux, situation économique… Si le Rotary ne peut pas agir à la place des états, il peut en revanche agir là où ceux-ci ne le peuvent pas pour aider à une paix durable.
Agir pour une paix durable signifie agir pour la sécurité des personnes, la justice pour tous, des structures démocratiques, un développement économique local permettant un accès à la santé, à l’éducation, à l’eau, mais aussi relever les défis environnementaux. Tout cela, correspond aux objectifs de nos 7 axes stratégiques.