E : Dans des endroits comme Caracas, Rio de Janeiro, Medellín et de nombreuses autres villes d'Amérique latine, les maisons auto-construites (bidonvilles), dans de nombreux cas, sont là depuis près de 80 ans. Ils ont déjà traversé des tremblements de terre. Ce qui est difficile à considérer dans un barrio, c'est ce qu'il y a, à l'extérieur de la maison. Ces communautés ont un riche sens de la collectivité qui est incroyable, voire enviable, mais cela ne s'est pas généralement manifesté dans la façon dont elles prennent soin de ce qui se trouve au-delà des limites de leurs maisons. Vous trouverez donc des décharges clandestines qui s'accumulent dans des endroits dépourvus d'un système sérieux de collecte des déchets. Nous avons travaillé pour changer toute la façon dont cela se produit; à La Palomera, nous avons pu nous débarrasser d'un conteneur qui se trouvait au bas de la colline et, avec les voisins, faire un jardin dans une rue en pente.
Récemment, j'ai pris conscience ou reconnu qu'il s'agit d'un autre type d'espace public. Mais c'est quand même un espace public. Et ce n'est pas seulement pour les gens qui y vivent, mais doit être compris comme appartenant à toute la ville. Là où les rues se terminent dans les escaliers des barrios ne devrait pas être une frontière drastique entre l'un et l'autre. Si on veut vraiment s'intégrer, c'est en se déplaçant physiquement pour aller voir d'autres parties de notre ville.
Les idées ne viennent pas du haut vers le bas, elles émergent, permettant à une relation de se forger, c'est un autre type d'approche qu’on ne ressent pas comme imposée et c'est très honnête.