Il est une énergie renouvelable qui ne court ni les estrades, ni les plateaux de télévision à la recherche d’une de ces punchlines qui pourrait lui assurer la notoriété. Le Rotary se veut opiniâtre, en tous points discret, il laboure le terrain, loin des rodomontades de ses bruyants collègues siégeant dans d’autres mouvements.
Et c’est bien en cela qu’il est sobre.
Il refuse le déclinisme et le catastrophisme, le renoncement et la grande démission parce qu’il a de quoi satisfaire notre appétit de découverte, le goût des autres et du dehors. Il est contre la jouissance frileuse des pénates, en pantoufles et robe de chambre que l’homme contemporain voudrait installer dans un canapé face à un écran.
Il vit dans l’espérance et dans l’action avec douceur et de manière silencieuse.
Pour lui, qui ne capitule pas devant la rencontre de l’autre, il est hors de question de chercher un refuge dans un chez soi qui ankylose les muscles et ramollit nos capacités cognitives. Car l’altérité ne peut être un lointain souvenir. Il ne s’agit pas de communiquer avec l’autre, uniquement via les réseaux sociaux où l’algorithme vous préserve de l’opinion divergente, d’une pensée inédite ou d’un chemin inconnu.